« – J’aime pas Chazeaux
– Je sais à chaque fois qu’on passe par la petite route de Chazeaux tu me dis « j’aime pas Chazeaux »
– Ben oui parce que j’aime pas Chazeaux
– Mais qu’est-ce que tu n’aimes pas, c’est mignon comme village,non ?
– C’est à cause du bus, il fait le détour tous les jours par là
– Ah c’est donc le bus..
– Non j’ai jamais aimé Chazeaux, même avant le bus »
A chaque fois que je rentre d’Aubenas par la route de Lazuelle, j’ai le droit à ce dialogue absurde avec ma fille. Pourtant moi je l’aime bien cette petite route interminable, j’espère toujours apercevoir un animal sauvage qui nous rappelle combien la nature est majestueuse, j’espère aussi ne pas manquer un de ces nombreux virages, ni croiser une autre voiture étant donné l’étroitesse de la voie et mon incompétence à manœuvrer, même ma petite Twingo.
Ce soir donc, nous étions à Aubenas chez l’ami Jo à l’occasion d’une séance de dédicace autour du livre de Frédéric Gobert et du vernissage de sa compagne Laurence Gay-Para. Frédéric dédicaçait son dernier livre, Bas Occident, un roman d’anticipation autour d’une catastrophe nucléaire, anticipation hyperréaliste si l’on en se réfère aux derniers évènements japonais.
Frédéric est de ces écrivains qui n’arrêtent jamais d’écrire tout simplement parce qu’il n’arrête jamais de se révolter. Contre l’énergie nucléaire vous l’aurez compris mais aussi contre l’ultralibéralisme, contre la malbouffe, contre la dictature de la consommation. Cet homme a l’apparence si ouverte et si posée, s’avère aussi être un homme engagé, responsable et un pamphlétaire comme on n’en voit plus. D’ailleurs c’était sa « spécialité » les pamphlets. Une écriture ardue, des envolées céliniennes par moment, et en ce qui me concerne un dictionnaire à portée de main. Il a par la suite écrit des nouvelles dont une dizaine a été publiée.
Bas Occident est son deuxième roman. Je ne peux pas encore en parler puisque je ne l’ai pas encore lu mais peux d’ores et déjà affirmer que c’est un livre à lire. Et ce pour au moins trois raisons. La première c’est que Frédéric fait partie de ces gens qui écrivent comme ils respirent, par passion comme par nécessité. La deuxième c’est que c’est un homme intelligent et plein d’imagination ce qui ne peut être qu’un bon signe pour un roman d’anticipation. Et enfin la dernière, c’est qu’il compte parmi mes amis et que forcément j’ai envie de le défendre.
Pour les ardéchois, sachez que Frédéric Gobert sera au P’tit Bistrot à Saint Montant le jeudi 19 janvier (plus d’infos par là)
A lire, à suivre…
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