ON NOUS CACHE TOUT, ON NOUS DIT RIEN

Hier soir, j’ai reçu le mail d’un ami m’informant que la pluie d’hier en Ardèche a été détectée comme étant légèrement radioactive (suite à l’accident de Fukushima, je précise pour ceux qui seraient partis sur la lune ces dernières semaines et qui ignorent tout de l’actualité mondiale). Ses sources proviennent du site de la CRIIRAD, association qui se bat pour le droit à l’information sur la radioactivité et sur le nucléaire et pour le droit à la protection des citoyens. Créée en 1986, la CRIIRAD doit sa transparence et son efficacité à son indépendance. Financée exclusivement par des dons (adhérents et sympathisants), elle contribue à informer sur les risques de contamination radioactive (aliments, matériaux) et ce grâce à son laboratoire d’experts  qui effectuent des analyses, des dépistages et réalisent de nombreuses études. Un communiqué datant de ce matin vient nous rassurer : « Pas d’inquiétude à avoir : plusieurs des résultats d’analyse de la radioactivité de l’air publiés par l’IRSN sont inexacts. Les activités en iode 131 et en césium 134 sont exprimées en Bq/m3 alors qu’il s’agit de mBq/m3,
soit des valeurs 1 000 fois inférieures. » Et bien nous voilà 1000 fois soulagés même si on ne comprend pas tout à leurs unité de mesure. Encore que quand on voit la distance qui nous sépare du Japon, on se demande un peu quelles vont être les conséquences de la contamination là-bas. Aujourd’hui un taux d’iode radioactif 3355 fois supérieur à la norme a été détecté et certains spécialistes s’accordent à dire que les conséquences des rejets dans l’océan auront un impact non négligeable sur la vie sous marine.

Pour en savoir plus : la CRIIRAD

LE COLLECTIONNEUR

Lui ne collectionne pas les femmes (quoique j’en sais rien) comme Haydée collectionnait les hommes chez Rohmer, mais les objets de récupération, les vieux jouets et tout ce qui finit dans nos bennes. Sans parler de sa collection d’appareils photo. Il faut dire qu’il a de la place : un atelier d’artiste aux portes de Barcelone de 300 m2 ! Un lieu magique. La première fois que j’y suis allée, j’ai pris le monte charge (si, si je vous assure) et me suis retrouvée dans la caverne d’Ali Baba. Des objets, des meubles, des tableaux, des couleurs de partout, j’ai d’abord cru que nous étions chez un brocanteur tant il accumule ! Pour découvrir que je venais d’entrer dans l’univers poétique, chaotique et spontané de cet artiste.  On circule ainsi parmi les tableaux, les céramiques, les poupées des autres artistes partageant le lieu et les installations et  sculptures métal qu’il réalise.  Il a même créé un nouvel appareil : le camion photo. Le principe est simple, c’est celui du sténopé : son camion lui sert de boitier et un simple trou, d’objectif. Au final cela donne des sténopés étonnants qu’il s’amuse à assembler à la manière d’un collage, comme il s’amuse à enchevêtrer  tous les objets qu’il récupère dans des installations loufoques, sonores et ingénieuses. Guilhem Senges (c’est son nom au fait !) exposera du 6 au 30 avril à la Librairie photographique, Paris 19ème.

En savoir plus : http://guilhemsenges.blogspot.com

SE RENCONTRER ENFIN

La e-coopérative, c’est sympa, mais se voir pour de vrai c’est encore mieux. Voici chose faite avec les 2èmes Rencontres du tourisme qui se déroulent aujourd’hui à Aubenas. L’objectif était de confronter les acteurs du tourisme et du développement local pour leur permettre de se rencontrer, d’échanger et pourquoi pas, d’innover ensemble. Eclectic était présent en tant que e-coopérative tournée vers les métiers du web et de la communication et j’ai enfin pu mettre un visage sur mes « co-entrepreneurs ». Et même si le public n’était pas au rendez-vous, les petits acteurs  locaux que nous sommes étions contents de se rencontrer, de rediscuter de nos complémentarités et de se redonner un peu d’entrain dans une période politiquement et économiquement sombre (enfin là je ne parle peut être que de mon point de vue !). Comme quoi, les rapports humains restent essentiels même à l’heure des hautes technologies. Ouf , tant mieux !